mardi 8 décembre 2020

Les travaux avancent (1)


 Suite à l'allègement des contraintes sanitaires, les travaux ont pu reprendre dans l'église et en atelier.

Les structures porteuses ont été nettoyées, vérifiées, repeintes et remontées. Une fois certain que tout était bien en place, elles ont été démontées à nouveau et installées en tribune, avec des renforts métalliques pour aider à répartir le poids.

Structure principale peinte, en cours de remontage en atelier
Support et sommier de l'Open Diapason 16 installés

Structure principale renforcée et installée en tribune


Une fois les soufflets restaurés réceptionnés, ceux-ci ont été repeints également et montés en tribune.

Soufflet primaire installé en tribune

 

Pendant ce temps, les plus grands tuyaux de bois de l'orgue, le jeu d'Open Diapason 16 du pédalier, a été vérifié, certains tuyaux recollés, et tous ont été repeints et finalement installés sur leur sommier, au fond de la niche. Le plus gros tuyau, le Do 1, a environ 5 m de long, 40 cm de côté et pèse 84 kg à lui seul. L'ensemble des 42 tuyaux pèse environ une tonne ! Ils seront l'assise de l'orgue dans les basses.

Tuyaux de l'Open Diapason 16 en cours de montage en tribune
Transfert des plus gros tuyaux vers leur sommier

Mise en place du Do1, le plus grand des tuyaux

Première octave de l'Open Diapason 16 installée

Un peu de repos, après ça...

En se basant sur les plans 3D ébauchés par Gérard Bancells avec un logiciel de conception assistée par ordinateur (CAD), les bénévoles modélisent la nouvelle implantation de l'instrument, et les modifications rendues nécessaires par son nouvel environnement. Des discussions régulières jusque tard le soir permettent de résoudre les problèmes techniques, et d'avancer vers une solution globale qui satisfasse les contraintes techniques et sonores ainsi que d'accessibilité pour l'entretien.

Vue CAD 3D de l'implantation de l'orgue
en tribune (étape intermédiaire)

En Janvier, les trois principaux sommiers partiront en atelier pour être vérifiés et réparés.

Pendant ce temps, les portes-vent (conduits de bois transportant l'air sous pression d'un point à l'autre de l'orgue) seront modifiés, restaurés et installés. Mais c'est une autre histoire.



mercredi 25 novembre 2020

La restauration des soufflets

 Les soufflets sont les poumons de l'orgue, qui stockent l'air sous pression, que les facteurs d'orgues nomment "vent" traditionnellement. La pression n'est pas très élevée, par rapport à la plupart des procédés industriels que nous croisons chaque jour dans la vie moderne. Néanmoins, il faut assurer aux tuyaux une alimentation suffisante en quantité et stable en pression.

Ces soufflets sont construits en bois pour les parties rigides, et en peau d'agneau pour les parties souples, afin d'assurer l'étanchéité. Les colles employées sont d'origine animales, à la fois très efficaces et faciles à nettoyer lors des restauration. L'utilisation de colles de type néoprène ou vinylique (colle blanche) est totalement proscrite. Non seulement est-ce une grossière impolitesse vis à vis des restaurateurs à venir et des facteurs du passé, mais la colle blanche est aussi une source d'acide acétique sous forme gazeuse qui en s'accumulant va aller attaquer les tuyaux.

L'orgue Norman & Beard comporte cinq de ces soufflets. Leurs peaux, datant de 1913, étaient très proches de la rupture - voire passablement déchirées.

Soufflet du Great réparé à coup de scotch et de punaises
(méthode à efficacité très limitée)

Nicolas Lanaspèze, facteur d'orgues à Rabastens, a été chargé de les restaurer dans les règles de l'art, en utilisant de la peau d'agneau et des colles animales. Voici quelques photos avant/après. les soufflets sont en attente d'être repeints.

Soufflet du Choir avant restauration

Soufflet du Choir restauré, les fissures du bois ont été flipotées
et masquées de bandes de peau intérieurement
Intérieur du soufflet du Choir restauré

  
Régulateur de pression à l'intérieur d'un soufflet.
Le ruban à droite est attaché à la table supérieure du soufflet.
Lorsque celui-ci est gonflé, les vannes se ferment.
La progressivité de la fermeture assure une régulation
sans secousse du taux de remplissage du soufflet.


La peau utilisée doit être "parée", c'est à dire que l'épaisseur doit en être affinée sur les bords, jusqu'à ne laisser que la fleur. Ceci pour s'assurer que les collages tiennent dans le temps. L'opération est réalisée avec une lame très affûtée (ici un ciseau à bois) sur une plaque de verre. Il existe aussi des machines adaptées à cette opération, bien connues des gantiers et autres maroquiniers.


Coin d'un soufflet (dit "aine") en train d'être paré.

Soufflet du Swell en cours de test sous pression


Réservoir primaire avant restauration.
Ce réservoir assure la régulation de l'afflux d'air
depuis le ventilateur électrique, son stockage
à une pression relativement élevée, et sa distribution
aux autres soufflets, régulés à des pressions plus basses.

Réservoir primaire restauré, en cours de test.

 

Il nous faut remercier et féliciter Nicolas pour son très beau travail.  Dès que les conditions le permettront, les soufflets seront ramenés à St Affrique, les parties de bois seront repeintes, et ils seront alors prêts à retrouver leur place dans l'instrument. Mais c'est une autre histoire.




jeudi 12 novembre 2020

Les archives parlent 5 : les travaux de Percy Daniel dans les années 50

 Une recherche auprès des archives du Somerset a permis de localiser la correspondance de Percy Daniel, facteur d'orgues à Clevedon (UK), relative au travaux de complément de l'orgue de St Stephen de Gloucester entre 1948 et 1953.

En 1948-49, le système d'alimentation en air sous pression de l'orgue est modernisé, en replaçant l'ancien moto-ventilateur par un neuf, fourni par la maison Watkins & Watson.

Plans originaux du ventilateur de l'orgue

En 1950-51,  une première tranche de travaux pour compléter l'orgue est lancée. Elle est chapeautée par J.R. Rowles, industriel de la ville, qui se porte garant des fonds nécessaires pour accélérer le processus. Il requiert l'aide gracieuse de Mr Underwood, organiste à Cheltenham, pour conseiller la paroisse sur la nature et les détails des travaux. La traction de l'orgue est alors transformée, passant de pneumatique à électropneumatique, et quelques jeux sont ajoutés sur les chapes libres du Great et du Swell.

Enfin, entre 1952 et 1953, l'orgue est complété comme il était prévu initialement :

- un plan sonore de cinq jeux nommé Choir, en boîte expressive, est ajouté

- On complète le Swell avec une Mixture de trois rangs, un Hautbois ("Hautboy" sur le tirant de jeu) et une octave grave réelle pour ce dernier jeu

- On rajoute un Double Open Diapason 16 (réel) au Great

- On crée un Unit Trombone 16-Tromba 8 avec le Trombone au pédalier et la Tromba jouable au Great ou au Choir, selon les besoins.

L'orgue avait alors atteint le point prévu initialement, et l'état dans lequel nous l'avons trouvé en 2019 au moment du démontage.

Courrier du tuyautier concernant les tailles de l'Unit Trombone-Tromba



vendredi 9 octobre 2020

Tournemire



Un bel exemple de musique française interprétée sur un instrument typiquement britannique.

Voici la captation d'un très beau concert d'Adrian Gunning, organiste à St John the Evangelist, Islington (Londres), sur un orgue Compton des années 1930 :

https://youtu.be/Ka-qjdJOm5M

L'instrument possède encore sa console typiquement Art Déco, avec des poussoirs lumineux pour appeler les jeux (redoutables lorsqu'un jeu est resté utilisé trop longtemps, à cause du chauffage de la lampe à l'intérieur).
Détails de l'orgue : https://www.npor.org.uk/NPORView.html?RI=N17436


Charles Tournemire avait un très fort caractère et une foi ardente, pour le moins. Il a composé vers la fin de sa vie un cycle intitulé L'Orgue Mystique, composé de 52 offices (introït, Offertoire, Communion, Sortie), basés sur le plain-chant grégorien de chaque dimanche de l'année, plus les offices de Pâques.

C'est une musique tour à tour intemporelle et planante ou foudroyante et verticale, parfois les deux au sein d'une même pièce, tour à tour. On aime ou on aime pas, mais elle laisse rarement indifférent.

Charles Tournemire a été le précurseur et le professeur de beaucoup d'organistes français célèbres du XX° siècle, tels Olivier Messiaen, Maurice Duruflé, Jean Langlais, etc.

Tournemire a laissé des écrits acerbes sur la plupart de ses contemporains, à la limite de la paranoïa.
Lors d'une réception post-concert hommage à Tournemire, à la fin des années 90 à Londres, quelqu'un à demandé à Félix Aprahamian alors nonagénaire, et qui avait connu le tout-Paris organistique quand il avait vingt ans "Vous qui l'avez connu, comment était-il ?"

"Oh, he was nutty as a fruit cake!" [Il était complètement timbré !]

Mais sa musique reste magnifique.

samedi 15 août 2020

Gérard Bancells (1968 - 2020)

 L'association ROSA a l'immense tristesse de faire part du décès subit du facteur d'orgues Gérard Bancells, ce 14 août 2020.

Gérard Bancells a commencé à s'intéresser à la facture d'orgues à l'adolescence, en amateur, sous la tutelle du père Philippe Bachet, organiste de la cathédrale de Toulouse et expert auprès des Monuments Historiques.

Préférant la carrière de facteur d'orgues à celle d'ingénieur qui pourtant s'ouvrait à lui, il a acquis l'estime et la reconnaissance de ses confrères avec la construction du remarquable orgue de la chapelle Ste Claire de l'institut Catholique de Toulouse.

Par la suite, il s'est illustré par des restaurations très réussies (St Hilaire de Poitiers, Lisle sur Tarn, Notre Dame la Dalbade, cathédrale de Mirepoix entre autres). Il a aussi construit quelques instruments neufs (Lalande, Piblange, et de nombreux orgues de salon très appréciés).

Il avait effectué une première partie de la restauration de l'orgue de chœur de l'église de St Affrique en 2010. Restauration complétée fin 2019.

Il avait déménagé et restauré l'orgue Isaac Abbott de Cragg Vale (Royaume Uni) à Marcilhac sur Célé en 2014-2015. C'est donc naturellement qu'il était le facteur responsable du chantier du grand orgue de St Affrique.

Puissent tous ces instruments entretenir le souvenir d'un esprit brillant associé à une main des plus habiles.



lundi 29 juin 2020

Démontage de l'orgue (2)

La semaine dernière a vu l'installation d'un palan à demeure à la tribune de l'orgue, afin de pouvoir procéder aux opérations de treuillage des pièces les plus lourdes de l'orgue.

La descente des sommiers et de la console de l'orgue a eu lieu vendredi, et les dernières pièces massives descendront sous peu elles aussi. La tribune sera alors complètement dégagée, nettoyée et inspectée pour s'assurer qu'elle puisse soutenir le poids de l'orgue dans sa nouvelle forme.



Le sommier du Récit (second clavier sur l'orgue tel qu'il était) était la pièce la plus lourde, avoisinant les 250 kg. Il a été descendu sans problème grâce au tout nouveau palan.

L'ancienne console, qui ne sera pas réutilisée, car trop petite et trop éloignée des normes de construction actuelles. Les nouvelles consoles auront chacune trois claviers de 61 notes et un pédalier de 30 notes, et seront pensées pour offrir un meilleur confort de jeu aux organistes. On peut voir ici l'ancienne console à son emplacement original :
https://renaissanceorguessaintaffrique.blogspot.com/2019/11/la-console-orignale-de-lorgue.html


Un peu comme celle-ci, mais en plus modeste quand même !!!

vendredi 12 juin 2020

Il y a un an (bis)...


Il y a un an, l'orgue de St Stephen arrivait à St Affrique, et était déchargé.
Il avait été chargé sous une pluie battante à Gloucester trois jours plus tôt.

Depuis, les réservoirs ont été envoyés chez le facteur d'orgues pour être remis en peau.
Réservoirs secondaires du Great et du Swell,
prêts à être descendus de la tribune.
Le ventilateur électrique, quant à lui, a été envoyé à Rodez pour être rebobiné et équilibré. C'est un modèle de 1949, à deux étages de compression, produisant de l'air sous une pression relativement élevée, qui est ensuite distribué et régulé à plus basse pression aux diverses parties de l'instrument.
Ventilateur avant démontage.
Malgré un aspect extérieur peu engageant, il était en bon état général.

Ventilateur en cours de démontage.
La mauvaise surprise : tout l’intérieur du moteur
a été colonisé par un champignon, il a donc dû être nettoyé et rebobiné.
Avec la levée progressive des mesures de prévention sanitaire, le projet va pouvoir reprendre plus activement. Les structures principales vont être nettoyées, repeintes et remontées en atelier, avant d'être installées sur la tribune, prêtes à recevoir les réservoirs et les sommiers. L'association va aussi se préparer à une nouvelle assemblée générale, vers la fin juillet, qui marquera les deux ans de son existence officielle.

Et enfin, un peu de musique sur un orgue Norman & Beard datant de 1909 :
le Carillon-Sortie d'Henri Mulet.

samedi 23 mai 2020

Il y a un an...

Il y a un an débutait le démontage de l'orgue de l'église St Stephen de Gloucester (UK).

 Après un an de préparation et trois mois de pics de panique, de démarches frénétiques pour respecter des délais impossibles et de périodes de déprime profonde, le jour J était enfin arrivé. Malgré toutes les difficultés des exigences du diocèse de Gloucester en termes de sécurité et d'assurances, et grâce au soutien de l'extraordinaire vicaire de la paroisse, la révérende Ruth Fitter, le travail a pu se dérouler comme prévu.

Façade latérale "muette" (uniquement décorative)

 Voilà la première partie du démontage, du jeudi au dimanche. Toute la tuyauterie, depuis la taille d'un crayon à papier jusqu'au premier Do de l'Open Diapason 16 en bois (5 m de haut, 84 kg !), tous les tuyaux ont été démontés, référencés et empaquetés pour le voyage. Les boiseries des façades, le moteur (indestructible modèle en fonte datant de 1949 !), une partie de l'alimentation en vent ont été démontés également.

La structure porteuse en cours de démontage

 Lors de la seconde partie du démontage, du lundi au mercredi matin, les boîtes expressives et leurs lourds panneaux de bois, les sommiers (qui supportent les tuyaux et leur distribuent l'air sous pression, 200 kg chacun), les réservoirs d'air, les structures porteuses et une infinité de pièces diverses, tubes, soupapes, régulateurs, relais électriques, etc. ont été extraits et empaquetés.

Encore des pièces à descendre...
...mais on en voit le bout...

Après plus de cent ans de chauffage et d'éclairage au gaz, l'intérieur de l'orgue était recouvert d'une épaisse couche de suie pulvérulente, et la douche du soir après le retour du chantier était une urgente nécessité.

Un sommier en train d'être roulé vers
le fond de l'église sur un chariot à piano

Le transporteur initialement prévu nous ayant fait défaut au tout dernier moment, il a fallu repousser le chargement de deux semaines, le temps de tout réorganiser. Mais c'est une autre histoire.

Détail architectural de l'église St Stephen
Le chardon, symbole de l'Ecosse

dimanche 22 mars 2020

Orgue de l'hôtel de ville de Pietermaritzburg (Afrique du sud)

Un autre gros instrument installé dans une salle de concert d'hôtel de ville (mais pas construit par Norman and Beard) : l'orgue Brindley & Foster de Pietermaritzburg.
Ce fut le plus gros instrument construit par ces facteurs d'orgues.
Cet orgue fut construit en 1903 (ou 1905, selon les sources...) avec quatre claviers et 61 jeux.


Great organ:
Double Diapson 16’, Large Open 8’, Small Open 8’, Geigen Principal 8, Hohl Flute 8’, Octave 4’, Harmonic Flute 4’, Twelth 2 2/3’, Fifteenh 2’, Fourniture IV, Sharp Mixture III, Contra Posaune 16’, Tromba 8’, Clarion 4’
Swell organ:
Contra Gamba 16’, Open Diapason 8’, Stopped Diapason 8’ Viola da Gamba 8’, Salicional 8’, Voix Celestre TC 8’, Gemshorn 4’, Harmonic Flute 4’, Nazard 2 2/3’, Fithteenth 2’, Harmonic Piccolo 2’, Sesquialtera II, Mixture IV, Double Trumpet 16’, Cornopean 8’, Oboe 8’, Clarion 4’, Tremulant
Choir Organ: (*unenclosed)
*Bourdon 16’, *Geigen 8’, Lieblich 8’, Dulciana 8’,Clear Flute 4’, Flageolet 2’, Cymbal 1’, Ligarot 1 1/3’, Sharp Mixture III, Tremulant
Solo Organ:
Harmonic Flute 8’, Viol’ d’Orchestra8, Concert Flute 4’, Violin 4’, Glockenspiel III, Clarinet 8, Orchestral Oboe 8’, Tuba 8’, Tremulant
Pedal:
Double Open 32’, Open Wood 16, Violone 16’, Sub Bass 16’, Small Open 16’, Leiblich Bourdon 16’, Quint 10 2/3’, Violin Cello 8, Prinsipal 8’, Bass Flute 8’, Gedact 8, Fifteenth 4’, Stopped Flute 4’,Contra Trombone 32’, Trombone 16, Trumpet 8’, Clarion 4’

Il fut reconstruit en 1973 par Cooper, Gill & Tomkins, agrandi à 81 jeux, la traction électrifiée et une console neuve ajoutée, construite par Walker (UK).
Il a miraculeusement échappé aux tentatives de "baroquisation" de l'époque, malgré tout.

D'abord une improvisation endiablée :
https://youtu.be/CaXnWtg88IU

Et la fameuse toccata d'Eugène Gigout :
https://youtu.be/olksP13myns

Un autre petit extrait d'improvisation sur ce superbe instrument :
https://youtu.be/K5vfZQPJ228

Et pour les abonnés :
https://open.spotify.com/album/65xV2rpI7nYwvt8vTDqM6R?play=true&utmsource=open.spotify.com&utmmedium=openAmazon

vendredi 6 mars 2020

Démontage de l'orgue

La semaine dernière, l'équipe des bénévoles de l'association a procédé au démontage de l'orgue de l'église.
Ce fut un chantier industrieux, car l'essentiel de l'instrument devait avoir été démonté et déménagé pour permettre l'inspection en profondeur de la tribune qui le supporte la semaine suivante.

Démontage des panneaux et du toit.
Après avoir démonté les panneaux externes de l'orgue, pour certains faits de bois de mauvaise qualité, la tuyauterie a été précautionneusement photographiée, démontée et inventoriée.



Tuyauterie photographiée avant démontage.
La tribune encombrée lors de l'emballage des tuyaux.

Tuyauterie du Récit (second clavier) avant démontage.
 Ensuite, les sommiers (pièces qui supportent les tuyaux et leur distribue l'air sous pression), ont été débarrassés de leurs chapes et de leurs registres.
Sommier "mis à nu". Chaque trou alimente un tuyau.

Les systèmes de transmission des notes de la console aux sommiers ont été démontés, ainsi que la soufflerie.
La console a été aussi détachée de son emplacement à la tribune.
Démontage de la console.
Orgue en cours de démontage. Les tuyaux de façade ont été déposés.
Derniers morceaux du buffet côté droit.
Les façades sculptées ont été déposées et démontées.


Les grosses pièces (sommiers, façades, console...) seront descendues au treuil.

L'examen de la tuyauterie montre qu'elle a été traitée avec une certaine désinvolture lors de la reconstruction de 1899 et en 1967 aussi. Les parties réemployées devront subir une restauration en profondeur, pour être à nouveau fiables et sonner au mieux.

Pour les mois à venir, l'essentiel va se faire en atelier. Les réservoirs d'air (soufflets) vont être restaurés, ainsi que les sommiers, la structure porteuse et la soufflerie modifiées.
En facture d'orgues, la patience est une vertu nécessaire.