Dans les registres de correspondance d'Aristide Cavaillé-Coll (1811-1899, le plus prestigieux facteur d'orgues de France, et parmi les plus prestigieux au monde), on trouve une esquisse de lettre datée du 8 janvier 1855 et adressée à un certain Ch. Lemaire de St Affrique. S'agissait-il du maire (erreur de recopiage), d'un Charles Lemaire, ou d'un chanoine Lemaire, nous ne le savons pas pour le moment.
Celle-ci devait accompagner un devis pour des travaux sur l'orgue, mais il n'a pas été donné suite, probablement faute de moyens financiers.
Entrée du répertoire des correspondance d'Aristide Cavaillé-Coll en date du 8 janvier 1855 |
On constate qu'il est question d'effectuer un relevage de l'orgue construit par Moitessier en 1843, et d'en changer les pompes. Étaient-elles déjà défaillantes (rats, humidité ?) ou mal dimensionnées et trop petites ?
Il est aussi question d'y ajouter une pédale de quatre jeux, et une trompette en chamade de deux octaves et demie (30 notes).
Ces deux derniers points soulèvent quelques questions :
- l'orgue n'avait-il pas de jeux de pédale indépendants à l'origine ?
- était-il insuffisant pour remplir l'église, pourtant modeste en taille ?
En effet, l'ajout d'une chamade, procédé courant en Espagne, mais rare en France à cette période, suggère la recherche de plus de puissance dans la nef. Et l'ajout de jeux de pédale suit aussi cette tendance. Peut-être l'orgue a-t-il été livré sans jeux de pédale, en remettant à plus tard leur installation ?
Il n'y a pour le moment aucun moyen de le savoir. La grande majorité des tuyaux de bois de l'orgue ont été reconstruits soit par Maucourt soit par Jacquot-Jeanpierre, il n'y a donc plus trace de jeux de pédale qui remontent à Moitessier.
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